L’Agneau de la Pâque

À l’approche de la fête de la Pâque, certains mots viennent immédiatement à l’esprit.

Purification, matzoh et famille en sont trois exemples. La purification commence par le fait de débarrasser la maison de tous les produits à base de pain et tous les aliments contenant du levain et elle se termine généralement par un nettoyage de fonds en combles des lieux. Le matzoh est cette galette plate et craquante, à rainures brunes, fabriquée sans levain (« pain azyme ») et qui prend rapidement un goût de carton au cours des huit jours que dure cette observance. Quant à la famille, et bien, rien ne vaut ce rassemblement autour de la table du seder pour rire et manger avec ceux que l’on aime.

Ensuite vient le mot agneau, l’élément central de l’histoire de la Pâque. La fête, qui commence au coucher du soleil, commémore l’exode, il y a plus de 3000 ans, des Israélites vivant en Égypte. Et bien que l’agneau soit l’élément unique le plus important de l’observance biblique, il brille toujours par son absence.

En absence de Temple et de prêtrise judaïque, il n’y a plus de sacrifices pascals. Au lieu de cela, un os nu de jarret d’agneau est présent parmi d’autres éléments sur le plateau du seder en souvenir de l’agneau de la Pâque.

Cependant, tous les Juifs d’aujourd’hui ne se satisfont pas d’une Pâque sans agneau. Plusieurs groupes religieux essaient régulièrement d’apporter un agneau sur le Mont du Temple pour l’offrir en sacrifice et se heurtent à chaque fois à la police israélienne. Il y a plusieurs années, ces groupes, dont l’un était le Conseil du Nouveau Sanhédrin, ont adressé une requête aux tribunaux israéliens leur demandant le droit de les laisser pratiquer le commandement biblique du sacrifice. En février 2007, la cour a rendu son jugement : « Les droits des requérants de pratiquer leur foi doivent s’effacer devant d’autres considérations telles que la sécurité et l’ordre publics. »1 Par conséquent, la possibilité d’offrir des agneaux en sacrifice est reléguée au passé ancien, au moins actuellement.

Néanmoins, les Écritures hébraïques affirment que Dieu a besoin d’un agneau. Il avait ordonné que chaque maison juive en prenne un lors de cette première et unique Pâque (Exode 12.3). Il devait s’agir d’un jeune animal, mâle, sans tache qui serait tué, rôti et mangé. Son sang devait être appliqué sur les montants et le linteau de la porte des maisons israélites afin qu’elles soient protégées de la dixième et dernière plaie que Dieu allait envoyer pour forcer Pharaon à laisser le peuple de Dieu partir.

Cette nuit-là, Dieu passa à travers l’Égypte et fit mourir le premier-né mâle de toute maison dont le cadre de la porte n’était pas maculé de sang. Chaque fois qu’il vit le sang, Il passa sur cette maison et en épargna le fils aîné (v.3, 5, 7, 12, 13 et 23).

Le terme hébreu pesach signifie « passer au-dessus de ». Comme pour les neuf plaies précédentes, la dixième démontra clairement que le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob était plus grand que les fausses divinités égyptiennes. Les « grands cris » que l’on entendit en Égypte clamèrent la futilité de placer un quelconque espoir dans ces dieux-là (v. 30). En fait, l’étendue des effets de la dernière plaie fut telle qu’il « n’y avait point de maison où il n’y ait un mort » (v.30).

Lors de cette Pâque, Dieu sauva et racheta vraiment les Israélites, exactement comme Il l’avait promis (6.6). Chaque année depuis, les Juifs commémorent l’histoire de leur rachat et la façon dont Dieu a utilisé le sang d’un agneau pour les sauver.

Le lien avec le christianisme

Le christianisme est inextricablement lié à l’agneau de la Pâque. Les évangiles du Nouveau Testament accordent une attention particulière aux détails du seder de la dernière Pâque qu’a célébrée Jésus parce qu’elle était importante pour Lui. Jésus dit : J’ai désiré ardemment manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir (Luc 22.15). Il voulait achever sa mission afin de pouvoir aller vers Son Père (Jean 13.1). En fait, Jésus utilisa les éléments familiers de son service de seder pour enseigner et établir quelque chose de différent pour Ses disciples.

Alors qu’ils mangeaient l’agneau, le symbole de rédemption nationale du Judaïsme, Jésus attira doucement mais cependant clairement l’attention des disciples sur un autre Agneau qui verserait Son sang pour le monde entier.

Saisissant le pain sans levain (matzoh), Il leur dit : Ceci est Mon corps qui est donné pour vous (Luc 22.19). Le levain, disent les rabbins, représente l’inclinaison au mal du cœur humain. De la même façon qu’il n’y a pas de levain dans le matzoh, il n’y avait pas de levain (péché) en Jésus. A l’instar de l’agneau pascal, Il était sans tache.

Prenant la coupe après le souper, Il dit : Cette coupe est la nouvelle alliance en Mon sang, qui est répandu pour vous (v.20). Cette troisième coupe de vin dans le seder de la Pâque correspond à la promesse d’Exode 6.6 : Je vous libérerai à bras étendu.

Une fois leur repas terminé et avant de se rendre au Mont des Oliviers, Jésus et Ses disciples chantèrent un cantique (Matthieu 26.30). Il s’agit probablement du Psaume 118, qui provient des hymnes du Hallel que l’on chante encore aujourd’hui en célébrant la Pâque. Les versets 22 à 24 de ce psaume disent : La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l’angle. C’est de l’Eternel que cela est venu et c’est un prodige à nos yeux. C’est ici la journée que l’Eternel a faite : qu’elle soit pour nous un sujet d’allégresse et de joie!

Jésus mit à profit Sa dernière Pâque pour amener Ses disciples à comprendre qu’Il était l’Agneau mis à mort, dont le sang apporte la rédemption spirituelle (cf. Lévitique 17.11). Lorsque les chrétiens prennent la Cène, ils contemplent Jésus comme l’ultime Agneau pascal.

La façon de voir des Juifs est différente. Le rabbin Tovia Singer de l’organisation Outreach Judaism déclare : « La Torah n’affirme ni même ne laisse entendre nulle part que le mouton ou la chèvre expie le péché. La notion selon laquelle l’agneau pascal est une représentation d’un sauveur crucifié ou d’une expiation pour le péché est aussi étrangère aux enseignements de la Torah que ne l’est celle de Noël. »2

Ce qu’écrit Singer est honnête et juste en ce qui concerne la Torah (le Pentateuque) et l’agneau pascal. L’Exode ne dit nulle part que l’agneau pascal expierait le péché, pas plus qu’il ne mentionne l’agneau comme faisant référence au Messie promis ou à l’Oint de Dieu. Mais d’autres passages des Écritures juives parlent de Lui.

Ésaïe 53 décrit le Messie comme un homme de douleur […] frappé par Dieu et humilié (v.3-4). Le verset 5 dit : Il était blessé pour nos péchés, meurtri pour nos iniquités. Le verset 7 dit qu’Il a été conduit comme un agneau qu’on amène à la boucherie.

D’autres Israélites ont confirmé la prophétie d’Ésaïe. Jean le Baptiseur, un Lévite, reconnut en Jésus « l’Agneau de Dieu » (Jean 1.29). L’apôtre Paul, un Benjamite et à l’origine un opposant zélé à Jésus, déclara plus tard : Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ [NDLR : terme grec pour « Messie »], notre Pâque, a été immolé. Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, non avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité (I Cor. 5.7-8).

L’apôtre Pierre, un pêcheur juif, déclara aux lecteurs de son épître : Ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre […] mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache (I Pierre 1.18-19).

L’afikomen

Aujourd’hui, lorsque les Juifs se réunissent autour de la table du seder, une scène fascinante se déroule. Trois matzohs sont placés dans un sac. Celle du milieu est retirée, rompue, enveloppée dans un linge blanc et cachée. Ce morceau s’appelle l’afikomen.

Plus tard, les enfants partent à la recherche de l’afikomen. Celui d’entre eux qui le trouve reçoit une récompense puis chacun des convives en mange un bout. Selon certains enseignements juifs, l’afikomen sert à rappeler l’offrande de l’agneau pascal. Ce morceau de matzoh que l’on a brisé porte un nom d’origine grecque, le seul de tout le vocabulaire du seder. Ce mot signifie « Il est venu ».

Lorsque le prophète Ésaïe vit le Seigneur siégeant sur un trône, il fut le seul parmi ses contemporains à comprendre ce qu’il avait vu. Il se porta volontaire pour aller leur parler, malgré leur cœur insensible, leurs oreilles bouchées et leurs yeux fermés (Ésaïe 6.10). La voix du Seigneur Lui-même dit à Ésaïe que son peuple continuerait d’entendre mais ne comprendrait point, continuerait de voir mais ne saisirait point.

De nos jours, pour la majorité des Israélites, la Pâque est une fête sans agneau. Cependant, pour ceux qui ont des yeux pour voir, des oreilles pour entendre et des cœurs pour comprendre, Yeshoua, notre Agneau pascal, a été mis à mort pour nous.

NOTES

1 Nadav Shargai et Amiram Barkat, “Court prevents groups from sacrificing live animals at Temple Mount”, 4 février 2007, <haaretz.com/hasen/spages/844963.html>.

2 Rabbin Tovia Singer, “Did the Passover Lamb Foreshadow Jesus ?”, <outreachjudaism.org/passoverlamb.html>




Ésaïe voit l’avenir d’Israël

La vision prophétique qu’eut Ésaïe de l’avenir d’Israël fut écrite sous les règnes de quatre rois dans un intervalle de 60 années. Le prophète écrivit une révélation détaillée du péché, du jugement, de l’exil et de la restauration d’Israël et parla abondamment du Messie d’Israël, du salut et des bénédictions du Royaume.

Ésaïe exprima l’amour de Dieu pour Israël par une parabole lyrique, comparant la nation à un vignoble aimé que Dieu planta et qu’il plaça sur une colline fertile. Le jardin fut entretenu, débarrassé de ses pierres, et planté des meilleurs pieds de vigne. Dans le vignoble il y avait un pressoir pour écraser les raisins, et une tour de garde pour le protéger. Dieu s’attendait à ce qu’Israël produise de bons raisins, symbole de piété. Hélas, la vigne produisit de mauvais fruits, symbole de son idolâtrie, de son injustice sociale et politique, et de son immoralité flagrante (Ésaïe 5.1-7).

Dieu dialogua avec Israël et l’invita à se repentir de sa méchanceté et à revenir à Lui en se conduisant selon la justice, ce qui lui vaudrait d’être récompensé par la prospérité agricole et la sécurité nationale. Israël rejeta la requête de Dieu, si bien que l’Éternel châtia la nation et l’envoya en exil (1.11-20 ; cf. Lévitique 26 ; Deutéronome 28.15-68). Mais tout au long du jugement divin et de l’exil, la nation resta le serviteur élu de Dieu (Ésaïe 41.8-9, 43.20-21).

Le livre d’Ésaïe exprime l’amour profond de Dieu pour Israël en se servant de métaphores parlantes. Il décrit Dieu sous les traits de l’époux d’Israël (54.5-8) et son berger (40.11) ; Dieu témoigne envers Israël la même compassion qu’une mère pour son enfant (49.15) ; Il a gravé son nom sur la paume de ses mains (v. 16) ; Il fait preuve de miséricorde à l’égard de la nation, en procurant finalement le salut à un reste (63.9).

Le reste qui survit au jugement devient la semence pour la restauration future de la nation (6.12-13). Le rétablissement d’Israël et son retour de l’exil babylonien constituent le portrait de sa rédemption et de sa restauration finales sur la Terre promise lors de la seconde venue du Messie.

Cette restauration est détaillée dans les chapitres 40 à 66, qui se divisent en trois sections de huit chapitres chacune (40-48, 49-57, 58-66). Deux sections se terminent par la déclaration: «Il n’y a point de paix pour les méchants» (48.22, 57.21) ; et la dernière section décrit le sort des méchants (66.24). Dans ces chapitres, Dieu prédit la repentance et la rédemption d’Israël ainsi que le renouvellement de sa relation d’alliance à travers le Messie.

Le Messie d’Israël

La relation d’Israël avec son Messie est au centre de la vision prophétique quant à l’avenir de la nation. Dans de nombreux passages, Ésaïe identifie le Messie au serviteur de Yahvé (chapitres 42, 49). Le Nouveau Testament confirme clairement que Jésus-Christ a accompli les prophéties d’Ésaïe.

Ésaïe a également révélé que le Messie est un Dieu-Homme (9.6). Il naît d’une vierge (7.14), il descend d’Isaï et du roi David (11.1, 10) ; il est le Serviteur souffrant qui donne sa vie pour procurer la rédemption à la fois aux Juifs et aux non-Juifs (53.1-12) par le sang de la nouvelle alliance (49.7-8).

Le chapitre 54 présente Israël comme l’épouse stérile et délaissée de Yahvé, mais elle finit par rentrer à nouveau dans la relation d’alliance avec Lui. Le prophète lance un appel urgent à Israël et invite la nation à renouveler son alliance avec l’Éternel, comme l’avait fait David. Si Israël cherche l’Éternel, il Le trouvera (55.6-13). Lors de ses deux venues, le Messie exerce un ministère que le Saint-Esprit remplit et dirige (42.1, 61.1-2 ; cf. Luc 4.18).

À la fin de la Grande Tribulation, un reste du peuple juif criera vers Dieu en se repentant et en le suppliant de l’épargner de l’anéantissement (Ésaïe 64.1-12). Le Messie l’exaucera et viendra comme Roi conquérant au jour de la vengeance pour juger la ville de Botsra en Édom – une nation qu’il méprise grandement pour sa persécution des Juifs (cf. Abdias). Puis il sauvera le reste d’Israël, écrasant ses ennemis comme on foule le raisin dans le pressoir. Ses vêtements sont rouges parce qu’ils sont éclaboussés du sang d’Édom, où le peuple d’Israël se cachera de la colère de l’Antichrist pendant la Grande Tribulation (Ésaïe 63.1-6 ; cf. Apocalypse 19.13, 15).

Israël dans le millénium

Israël sera délivré de ses ennemis lors de la seconde venue du Messie, après quoi sera instauré un âge d’or de paix, de prospérité et d’abondance. C’est ce qu’on appelle le millénium en termes théologiques. Le mot millénium signifie « mille ans ». Il désigne le règne de mille ans du Messie Jésus en Israël.

Ésaïe révéla qu’Israël sera rassemblé et rétabli dans le pays après le retour du Messie. Jérusalem sera reconstruite et connaîtra une gloire qui surpassera tout ce qu’elle a connu dans sa longue histoire (Ésaïe 2.2, 11.11). Autrefois appelée « délaissée » et « terre de désolation », elle sera renommée Hephziba (« Mon plaisir en elle ») et « Beulah » (« Épouse »). Dieu a promis par serment de relever Jérusalem et de placer une sentinelle dans la ville comme un rappel constant de sa promesse. Une route large sera préparée pour faciliter le retour d’Israël pendant le millénium (62.4-7, 10).

Israël sera transformé sous huit rapports:

(1) La paix sortira d’Israël vers le monde entier (2.4, 26.12, 66.12).

(2) La justice personnelle et politique découlera du règne juste du Messie (11.3-5).

(3) Des changements psychologiques se produiront en Israël, car les larmes seront abolies et remplacées par des cris de joie (30.19, 65.18-19).

(4) Des modifications physiques seront abondantes, avec le prolongement de la vie (65.20), l’abolition de la maladie (33.24), la disparition de la mort infantile (65.23) et l’entrée dans le millénium de gens guéris physiquement (35.5-6).

(5) Israël n’aura plus besoin de se protéger contre l’invasion de nations non-juives (65.21-22).

(6) La productivité en Israël sera sans précédent (versets 21-22) et le désert deviendra fertile (35.1-2).

(7) Les prières seront exaucées avant qu’elles soient formulées ou pendant que la personne parle (65.24).

(8) La situation désespérée de la création sera inversée avec la suppression de la malédiction, et tous les animaux vivront en paix (11.6-9, 65.25).

Dans le millénium, la paix s’établira au Moyen-Orient. Les hostilités entre Israël, l’Assyrie et l’Égypte feront place à l’amitié grâce à leur foi commune dans le Messie (19.18-25). D’ailleurs une autoroute internationale reliera l’Égypte à l’Assyrie en passant par Israël (v. 23). Le mot « route » dans le texte biblique désigne une voie de communication large et spacieuse, visible pour tous. Elle donnera un accès illimité de l’Égypte à l’Assyrie.

En ce jour, l’Égypte se sera convertie (v. 20) et parlera l’hébreu, la langue de « Canaan » (v. 18). Le Messie sera le Sauveur de l’Égypte; il y aura un « autel » pour le culte rendu à l’Éternel et un « monument » pour témoigner que l’Éternel a accepté les Égyptiens (v. 19). En Égypte, on présentera des sacrifices et des offrandes, et on fera des vœux à l’Éternel ; on adorera Dieu dans le Temple du millénium à Jérusalem (v. 21 ; Zacharie 14.16-19).

En ce jour, Israël, l’Égypte et l’Assyrie formeront le peuple élu de Dieu: Bénis soient l’Égypte, mon peuple, et l’Assyrie, œuvre de mes mains, et Israël, mon héritage! (Ésaïe 19.25)

Le ministère d’Israël

Dans le millénium, les habitants d’Israël seront des sacrificateurs de l’Éternel et des serviteurs de Dieu. L’aptitude d’Israël au sacerdoce sera reconnue dans le monde entier ; les sacrificateurs et les habitants d’Israël mangeront les richesses des nations (60.1-22, 61.6; cf. Zacharie 8.23). En d’autres termes, les nations non-juives serviront Israël et apporteront leurs richesses pour son développement, car Yahvé aura sanctifié Israël et placé son sanctuaire à Jérusalem. Quel grand jour de réjouissances ce sera pour Israël et pour le monde entier!




Pourim: Pas une fête secondaire!

Un vieux proverbe yiddish, traduit en français, dit ceci :rn« Tout comme une température élevée n’implique pas nécessairement une maladie grave, de même Pourim n’est pas une fête >>. Ce qui veut dire que, pour certains, la fête de Pourim est une fête secondaire. Il est vrai que Pourim, une célébration basée sur les événements du livre d ‘Esther, n’ait pas partie de la liste de Lévitique 23, mais ses trois certitudes importantes pour Israël et pour les croyants au Messie ne devraient pas être négligées.

LA  PERSECUTION

« If considéra avec dédain l’idée de porter  la  main  sur  le seul Mardochée – on lui avait signalé, en effet, le peuple auquel appartenait Mardochée et Hamon entreprit d’exterminer de tout le royaume d’Assuérus tous les Juifs, le peuple  de Mardochée. » Esther 3 : 6. Le sort fut jeté, et le 14e jour du mois d’Adar (généralement   en   Mars)  fut choisi pour ce génocide. « Le premier mois – qui est le mois de Nisan – la douzième année du règne d’Assuérus, en présence de Haman, on jeta le Pour, c’est-à-dire le sort, sur chaque jour, du premier au douzième mois – qui est le mois d’Adar. » Esther 3 : 7. À la fin cependant, le complot diabolique de Hamon fut déjoué. « On pendit Hamon à la potence qu’il avait préparée pour   Mardochée.   Alors  la fureur du roi s’apaisa.  »  Esther 7:10. Depuis ce temps-là,  Dieu (dont le nom n’est pas mentionné   dans le   livre) fut célébré  par  un souvenir  annuel et une célébration  appelée Pourim. A cause d’une amertume personnelle contre Mardochée, Hamon essaya de détruire tous  les Juifs de Suse.

« On garderait  le souvenir et la célébration de ces journées, de génération en génération, dans chaque famille, dans chaque province,  dans chaque ville.  Ces jours  de Pourim sont irrévocables chez les Juifs, leur souvenir ne se perdra pas  chez leurs descendants. » Esther 9 : 28.

Le nom Pourim ne provient pas de la langue hébraïque et il signifie « sortes » (voir Esther 3 : 7 ; 9 : 24, 26).

s’agit  d’une  des  plus  joyeuses fêtes  d’Israël, célébrée  avec  de petits  instruments  qui    font beaucoup  de  bruit,   des  pièces de théâtre, des mascarades et la gaieté   générale. Le jour de jeûne est suivi d’un repas de fête pendant   lequel   on   consomme des  hamantaschen  (une pâtisserie   nommée   d’après   le méchant    Hamon),   du pain hallah,  ainsi  que  des  kreplach (pâtisserie  fourrée  de  viande). Des cadeaux  de sucreries  et de vin sont également échangés, et des   aumônes   sont   faites   aux pauvres.

Dieu a choisi Son peuple Israël afin qu’il reçoive Sa révélation. Satan a recherché la­ destruction du peuple de Dieu depuis  ce  temps-là.   «  Ce n’est point parce que vous surpassez en nombre tous les peuples, que l’Éternel s’est attaché à vous et qu’il vous a choisis, car vous êtes le moindre de tous les peuples.  Mais parce que l’Éternel vous aime, parce qu’il a voulu tenir le serment qu’il avait fait à vos pères, l’Éternel vous a fait sortir à main forte, vous a libérés  de la maison   de servitude, de la main du Pharaon, roi d’Égypte » Deutéronome    7   :   7-8.    Les Hamans  et  les  Hitlers  peuvent venir, mais l’Éternel Dieu délivre Israël de leurs mains.

Les vrais disciples de Jésus­ Christ   peuvent  également s’attendre à la colère ainsi qu’à l’animosité de la part   des Hamans de ce monde.  « Tous ceux d’ailleurs  qui  veulent  vivre pieusement en               Christ-Jésus seront persécutés.  »  Il Timothée 3 : 12.  C’est  pourquoi il est écrit : « Ne vous étonnez pas, frères, si le monde a de la haine pour vous. » 1 Jean 3 : 13. Un jour, Israël sera délivré de tous ses ennemis. « En ce jour-là, je chercherai à détruire toutes les nations qui viendront contre Jérusalem. » Zacharie 12 : 9.

L’affliction    endurée    pour   le Seigneur    rendra    finalement gloire à Dieu : « Bien-aimés, ne soyez    pas     surpris     de     la fournaise  qui  sévit  parmi   vous pour  vous  éprouver,  comme  s’il vous   arrivait   quelque   chose d’étrange.         Au     contraire, réjouissez-vous   de   participer aux  souffrances   du  Christ,  afin de   vous   réjouir   aussi,   avec allégresse,  lors  de  la  révélation de   sa   gloire.  Si   vous   êtes  outragés pour le nom de Christ, vous êtes heureux, car l’Esprit de gloire, l’esprit de Dieu repose sur vous ! Que nul de vous ne souffre comme  meurtrier, comme voleur,  comme malfaiteur ou comme se mêlant des affaires d’autrui ; mais si c’est comme chrétien, qu’il n’en rougisse pas ; qu’il glorifie plutôt Dieu à cause de ce nom. » I Pierre 4 : 12-16.

LA PROVIDENCE

Entre toutes les femmes de Suse,   Esther   fut  choisie pour être  reine.   « Le  roi  aima Esther plus que toutes  les femmes et elle gagna sa faveur et sa bienveillance plus que toutes les vierges.» (Esther2: 17). Dieu,  dans  Sa  souveraineté,  la plaça dans une position unique afin d’influencer le roi et sauver le peuple juif. « Va rassembler tous les Juifs qui se trouvent  à Suse.  Jeûnez à mon intention, sans  manger  ni  boire pendant trois jours, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Moi aussi je jeûnerai de même avec mes jeunes servantes. Dans ces conditions, j’irai chez le roi malgré la loi. Si c’est pour ma perte, je périrai. » Esther 4 : 16.

Aucun de ces  événements n’arriva par accident. Tous faisaient partie de la providence de Dieu « pour une occasion comme celle-ci. » Esther 4 : 14.

A travers,  l’histoire   d’Israël, le témoignage de la protection divine envers Son peuple est manifesté. Ce fait n’est nulle part plus évident que dans le livre d’Esther. Les croyants  peuvent  apprendre la leçon   importante  que  ce  n’est pas par l’effet du hasard s’ils se trouvent  là où  ils  sont.     « Pour une occasion  comme  celle-ci  », voilà  encore  un  défi  à  relever pour les croyants en Jésus-Christ de  nos  jours  – spécialement  en temps  de crise.  « Nous  savons, du   reste,  que   toutes  choses coopèrent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. » Romains 8 : 28.

LA PRESERVATION

C’est  le  «  Dieu  caché  de Pourim», comme les rabbins l’appellent, qui illustre le mieux le fait de la préservation. Les Juifs  de Suse furent  délivrés de   la   destruction   grâce   à   la promesse   d’une   descendance perpétuelle de la nation d’Israël.

« …car tout le pays  que tu vois, je te le donnerai, à toi et à ta descendance pour toujours. Je rendrai ta descendance comme la poussière de fa terre, en sorte qu’on ne pourra pas plus la compter que l’on ne peut compter la poussière  de  la terre.  »    Genèse   13  :  15-16. Cette promesse comporte la protection   divine   sur    Israël. «  Voici,  il  ne  sommeille  ni ne dort,  celui  qui  garde  Israël ». Psaume 121 : 4.

A travers l’histoire, les antisémites ont détesté le livre d’Esther. A la fin  des  années trente, les nazis en défendirent la lecture    dans    les    camps    de détention.     Pendant  la  SHOAH (plus    connue    sous    le    nom d’Holocauste) ,  les  détenus  juifs d’Auschwitz, Dachau, Treblinka et Bergen-Belsen  écrivirent  le  livre d’Esther    de    mémoire    et    le récitèrent en  secret  pour  Pourim. Sans aucun doute, ce livre a été lu à  d’autres  moments  en tant  que source d’encouragement.  Dans le livre  des   Romains,  les  croyants peuvent   également   trouver   de l’encouragement malgré les circonstances difficiles de la vie.

« Qui nous séparera de l’amour de Christ ? !.A tribulation ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou le dénuement, ou le péril, ou l’épée ? Selon qu’il est écrit : À cause de toi, l’on nous met à mort tout le jour. On nous considère comme des brebis qu’on égorge. Mais dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car je suis persuadé que ni la mort, ni la vie ni les anges, ni les dominations, ni le présent, ni l’avenir, ni les puissances, ni les êtres d’en-haut, ni ceux d’en-bas, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu en Christ-Jésus notre Seigneur. » Romains 8 : 35 – 39.




Comment Reconaitrais-Je Le Messie?

Je suis sûr que la question, ” Comment reconnaîtrais-je le Messie ? ” a effleuré votre esprit à un moment donné. Peut-être que cette pensée vous est venue à la synagogue, pendant la fête de Yom Kippur ou lors d’une conversation avec un rabbin ou des amis, ou alors, pendant une méditation des Écrit­ ures (la Bible).

Il est fort probable que vous ne vous êtes pas posé cette question dernièrement.  Mais dans un monde rempli d’incertitudes, vous aimeriez savoir  s’il y a vraiment un Messie qui pourrait amener la paix et l’espoir dans votre vie actuelle et dans celle à venir.

Pendant des siècles le peuple juif a attendu un libérateur messianique qui amènerait la paix, mais cet espoir a pris plusieurs formes au cours de notre histoire. Le judaïsme traditionnel a décrit le Messie comme étant un descendant du roi David (Machiah ben David), qui rachèterait Israël et régnerait sur celui-ci à la fin des temps. Ce Messie accomplirait trois choses : il donnerait le pays d’Israël au peuple d’Israël, reconstruirait le Temple sur son site historique, et amènerait la paix à Israël ainsi qu’au monde entier. Le Messie est, selon eux, un homme qui manifestera les qualités d’un prophète, d’un prêtre et d’un roi.

Le  judaïsme  moderne  a  interprété  l’espoir  messianique  autrement.    Cette  position enseigne  qu’aucun  Messie  ne  viendra,  mais qu’une ère messianique émergera à travers les efforts de l’humanité pour négocier une paix mondiale. Alors, et pas avant, Israël jouira d’une paix éternelle dans son pays. Au cours de l’histoire de notre peuple il y a eu plusieurs pseudo-messies, de Bar Cochba (135) à Jacob Frank (1726-1791). Ces chefs juifs se sont pris pour le vrai Messie, appelé à libérer leur peuple de l’oppression des non-Juifs. Mais la plupart furent emprisonnés, tués ou convertis à diverses religions afin d’échapper au châtiment  ou à  la  mort.

Vous pensez peut-être, ” C’est ça le problème ! Avec tant de pseudo-messies, comment puis-je être certain de le reconnaître  quand  le  vrai Messie  viendra ?

C’est une bonne question et celle que tous les Juifs devraient poser. Afin de reconnaître quelqu’un, vous devez avoir une photo, une empreinte digitale ou une description précise de celui-ci. La seule source qui fait autorité pour une description du Messie, ce n’est pas le rabbin ou le Talmud, mais les Écritures.

Des siècles avant que la venue du Messie ne s’accomplisse, vingt-cinq auteurs Juifs ont résumé les détails de sa vie et de son œuvre. Le Messie est le seul personnage historique qui a son ascendance, sa naissance, son caractère, son enseignement, sa carrière, l’accueil qui lui a été réservé, son rejet, sa mort, son ensevelissement, et sa résurrection écrits au moins 500 ans avant sa naissance.

Il y a plus de deux mille ans un homme juif  du nom de Jésus a affirmé avoir accompli la description du Messie.  li dit ” Ce sont ici les paroles que je vous  disais… qu’il fallait que toutes  les choses qui  sont  écrites  de  moi dans  la  loi de  Moïse,  et dans  les prophètes,  et dans  les psaumes, fussent accomplies  ” (Luc 24 :44).

Vous pensez probablement : ” Un instant, vous attendez-vous à ce que je croie que Jésus est le Messie ? Je ne lirai pas cette publication.  ”

Je suis certain que vous vous considérez comme une personne ouverte, objective et intéressée à d’autres idées qui ne correspondent pas toujours à ce qu’on vous a traditionnellement enseigné. Avant de sauter à des conclusions hâtives, tout ce que je demande c’est que vous preniez quelques instants pour finir de lire cette publication et que vous considériez l’évidence des Écritures en ce qui concerne le Messie.

Il y  a  au  moins  333  prophéties  messianiques qui  peignent  un portrait du vrai  Messie dans les Écrits  juifs.     Au   lieu  de  vous   submerger   de plusieurs  de  ces  prophéties,  j’en  ai  sélectionné seulement  quelques-unes  qui  vous  apporteront assez de données vous  permettant  d’identifier le Messie.   À côté de ce portrait du  Messie tel que présenté dans les Écritures, je présenterai les faits historiques  de   la  vie  de  Jésus  afin  que  vous puissiez comparer vous-même  l’évidence.

LE MESSIE DEVRAIT NAÎTRE D’UNE VIERGE

PROPHÉTIE
Ésaïe  7 :14 C’est pourquoi le Seigneur, lui-même vous donnera un signe : ‘Voici> la vierge deviendra enceinte et elle enfantera un fils, et elle lui donnera  le nom d’Emmanuel. “


ACCOMPLISSEMENT

Matthieu 1 :23 ” Voici, la vierge sera enceinte et enfantera un fils,et on lui donnera  le nom d’Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous.11

Le mot hébreu pour ” vierge  ” (Almah) est util­ isé sept fois dans la Bible (Genèse 24 :43 ; Exode 2: 8 ;Psaumes 68 :25 ;Proverbes 30 :19 ;Cantiques 1 :3 ;6 :8 ; Ésaïe 7 :14).  Dans le contexte, ces pas­ sages  se  réfèrent  à  de  jeunes  femmes  qui  sont vierges.   Au troisième  siècle  avant  notre ère,  les Écrits sacrés juifs  furent  traduits en grec  par des érudits  juifs.    Quand  ceux-ci  vinrent  à  ce  mot hébreu  ” almah  “, ils utilisèrent  le mot grec pour vierge,  ”  parthenos  “.  Matthieu   (voir chapitre  1 verset   23),   citant   Ésaïe  7   :14  de   la   Septante grecque,  utilisa  le  même  mot  (parthenos)  pour vierge.   Rashi (1040-1150 de notre ère), le grand commentateur juif  du Moyen-Age, reconnu pour son opposition au christianisme, dit ceci : ” Voici, l”Almah’  sera  enceinte  et  enfantera  un  fils  et l’appellera Emmanuel.  Ce qui veut dire que notre Créateur sera avec nous.  Et ceci est le signe : celle qui sera enceinte est une fille qui n’a jamais eu de relation sexuelle avec aucun homme.  Sur celui-là, l’Esprit de Dieu sera puissant “. (Buksbazen, Ésaïe le prophète, Vol. Il, p. 150). Le Messie né d’une femme est appelé ‘Emmanuel’, ce qui veut dire Dieu avec nous. Voici une référence sans équivoque que le Messie était l’Homme-Dieu habitant parmi  le peuple juif.

LE LIEU DE NAISSANCE

PROPHÉTIE
Michée 5 :2 “Et toi, Bethlehem Ephrata, bien que tu sois petite entre les milliers de Juda, de toi sortira pour moi celui qui doit dominer en Israël, et duquel les origines ont été d’ancienneté, dès les jours d’éternité.

ACCOMPLISSEMENT
Matthieu. 2 :1  et Luc 2 :4-7

” …Jésus étant né à Bethlehem en Judée, au temps du roi Hérode… ”  Lorsque Hérode entendit que Jésus était né à Bethléhem il consulta les principaux sacrificateurs et les scribes concernant l’endroit où le Messie devait naître.  Ils répondirent : ” À Bethléhem en Judée, car voici ce qui a été écrit par le prophète : ‘Et toi, Bethléhem, terre de Juda, tu n’es certes pas la moindre parmi les principales villes de Juda, car de toi sortira un chef qui paîtra Israël mon peuple .” (Matthieu 2 :5-6).

Même les gens du peuple savaient que le Messie devait naître à Bethléhem, ‘Écriture ne dit-elle pas que c’est de la postérité de David et du village de Bethléhem, où était David, que le Christ doit venir ? ” (Jean 7 :42).  À noter que Michée a dit que le Messie serait une personne qui existait déjà avant de venir sur terre : “duquel les origines ont été d’ancienneté, dès les jours d’éternité. ” (Michée 5 :2).

ACCUEIL RESERVE AU MESSIE

PROPHÉTIE
Ésaïe  53 :3 “Méprisé et abandonne des homes, home de douleurs, et habitué à la souffrance, semblable à celui dont on détourne le visage, nous l’avons dédaigne, nous n’avons fait aucun cas de lui.

ACCOMPLISSEMENT
Jean  1 :11

” Il vint chez soi ; et les siens ne l’ont pas reçu… ” et Jean 5 :43 : ” Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas

Le Messie serait méprisé et rejeté. Le mot ” hommes ” fait référence dans ce texte à des hommes hauts placés, avec des positions importantes. Ces hommes le méprisaient à tel point qu’ils ne daignaient même pas le regarder. Lorsqu’il est venu, ils pensaient qu’il valait moins que rien, ils ne l’ont pas estimé. Cette prophétie indique que la plupart des hommes rejetteraient le Messie lorsqu’il viendrait dans le monde. C’était bien vrai de Jésus le Messie.

LES SOUFFRANCES DU MESSIE

PROPHÉTIE
Ésaïe  53 :3 “…home de douleurs, et habitué a la souffrance…”

ACCOMPLISSEMENT
Matthieu 26 :38 ”  Il leur dit alors: ‘Mon âme est triste jusqu’à ‘à la mort… ”

Le Messie était un homme rempli de ” douleurs ” et de ” souffrances “, mais pas pour Lui-même. Il ressentait les maladies spirituelles et physiques de Son peuple et était vraiment conscient de leurs besoins personnels.

PROPHÉTIE
Ésaïe  53 :4 “ Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portés, c’est de nos douleurs qu’il s’est charge…”

ACCOMPLISSEMENT
Matthieu 8 :17 ”  … afin que s’accomplisse ce qui avait été annoncé par Ésaïe, le prophète : ‘Il a pris nos infirmités et il s’est chargé de nos maladies’  “.

Le  Messie a pris sur  Lui-même  la  punition ou  le châtiment  pour obtenir  la  paix  pour tous  ceux  qui croiraient en Lui.  Par ses ‘blessures’ (souffrances pour autrui), nous pouvons avoir la paix (shalom) et être complètement  réconciliés avec Dieu.  Il apporte la guérison spirituelle  pour tous ceux qui l’acceptent  en tant que Messie.

PROPHÉTIE
Ésaïe  53 :7 “Il a été opprimé et afflige, et il n’a pas ouvert sa bouche. Il a été amené comme un agneau a la boucherie, et a été comme une brebis muette devant ceux qui la tondent’ et il a n’as ouvert sa bouche. “

ACCOMPLISSEMENT
Matthieu 27 :12-14, 26 :62-63 ” Et étant accusé par les principaux sacrificateurs et les anciens, il ne répondit rien.  Alors Pilate lui dit : N’entends-tu pas de combien de choses ils portent témoignage contre toi ?  Et il

ne lui répondit pas même un seul mot… ”

Bien qu’innocent des accusations faites contre Lui, le Messie se soumit silencieusement aux mauvais traitements physiques et verbaux, jusqu’à la mort. Il fut mené comme un agneau à la boucherie ; Il ne dit pas un mot pour se défendre ou pour se  venger.

LA MORT DU MESSIE

PROPHÉTIE
Ésaïe  53 :6 “…il été retranche de la terre des vivants et frappe pour les péchés de mon people” Voir aussi Ésaïe  53 :12. Daniel 9 :26 dit : “ …il aura livre son âme a la mort…”

ACCOMPLISSEMENT
Matthieu 23 :46 ” Et Jésus, criant à  haute voix, dit : Père ! Entre tes mains je remets mon esprit.  Et ayant dit cela, il expira. ”

Le mot ‘retranché’ indique que le Messie devait mourir d’une mort violente, non-naturelle et pré­ maturée. Les mots ‘de la terre des vivants’ ne laissent aucun doute qu’il est question de la mort du Messie. Le terme ‘mon peuple’ indique clairement que le Messie est distinct du peuple d’Israël et qu’II mourut à la place du peuple juif.

L’enterrement du Messie

PROPHÉTIE
Ésaïe  53 :9 “Et on lui donna son sépulcre avec les méchants; mais il a été avec le riche dans sa mort…”

ACCOMPLISSEMENT
Matthieu 27 :57-60 ” … il arriva un homme riche d’Arimathée, dont le nom était Joseph, qui aussi lui-même était disciple de Jésus.  Celui-ci étant allé auprès de Pilate, demanda  le corps de Jésus ; alors  Pilate donna  l’ordre que  le corps fût  livré.  Et Joseph, ayant pris le corps, l’enveloppa  d’un linceul net, et le mit dans son sépulcre neuf qu’il avait taillé dans le roc… ”

Les ennemis du Messie désiraient qu’il fût enterré avec les méchants qui furent crucifiés avec Lui, mais leur désir ne fut pas exaucé.  Le Messie fut enterré dans la tombe d’un homme  riche.

LA RESURRECTION DU MESSIE

PROPHÉTIE
PSAUME 16 :10 “Car tu n’abandonneras pas mon âme au sheol, tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption. “

ACCOMPLISSEMENT
Actes 2 :29-32 ” Hommes frères, qu’il me soit permis de vous dire librement au sujet du patri­ arche David, qu’il est mort, qu’il a été enseveli et que son sépulcre existe encore aujourd’hui  parmi nous.   Comme  il était  prophète,  et qu’il savait que Dieu  lui avait promis avec serment  de faire asseoir  un de ses descendants  sur son trône, c’est la résurrection du Christ qu’il a prévue et annoncée, en disant qu’il ne serait pas abandonné dans le séjour des morts été que sa chair ne verrait pas la corruption. C’est ce Jésus que Dieu a ressuscité ; nous en sommes tous témoins. ”

Dans le Psaume 16 :10 David exprime sa foi en Dieu en tant que Celui qui le délivrerait de la mort et du tombeau pour parvenir à la résurrection et la vie éternelle.  Même si David parlait de son espoir, il est évident que la prophétie ne s’est pas réalisée littéralement à travers lui, car David n’est pas ressuscité.  Son corps fut mis au tombeau et connut la corruption ou la décomposition, un fait évident  pour tout le peuple juif (Actes 2 :29). David, en fait, prophétisait de la résurrection du Messie dont le corps ne connut pas la décomposition dans le tombeau  (Actes 2 :31) ; cette prophétie s’est accomplie en Jésus  le Messie.  Le fait de la résurrection du Messie fut attesté par plusieurs témoins à Jérusalem  (Actes 2 :32).

PROPHÉTIE
Ésaïe  53 :10 ” Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, il verra une postérité et prolongera ses jours …”

ACCOMPLISSEMENT
Matthieu 28 :5-6 ” Et  l’ange, répondant, dit  aux  femmes : “Pour  vous, n’ayez point de peur ; car je sais que vous cherchez Jésus le crucifié ; il n’est pas ici ; car il est ressuscité, comme  il l’avait dit. Venez, voyez le lieu où le Seigneur gisait …”

Après que le Messie s’offrit Lui-même en sacrifice d’expiation, mourant pour les péchés du monde, Il fut victorieux sur la mort. Les mots ‘prolongera ses jours’ d’Ésaïe 53 :10 parlent de jouir d’une longue vie malgré  la  mort et implique  la résurrection corporelle.

LA DIVINITE DU MESSIE ET SON HUMANITE

PROPHÉTIE
Ésaïe  53 :10 ” Car un enfant nous est né, un fils nous est donne et la domination reposera sur son épaule ; on l’appellera : Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix. ”

ACCOMPLISSEMENT
Luc 1 : 30-31 “Et l’ange lui dit : Ne crains pas, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Et Voici, tu concevras dans ton ventre, et tu enfanteras un fils, et u l’appelleras son nom Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut ; et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; et il règnera sur la maison de Jacob a toujours, et il n’y aura pas de fin à son royaume.

Ésaïe  présenta  le  Messie  en  tant  que  Dieu­ Homme – un Messie qui était le fils de David (un enfant nous est né) et le fils de Dieu (un fils nous est donné).  Ici nous voyons la nature humaine et la nature divine du Messie en une seule personne.

Les quatre titres  donnés  au  Messie dépassent la  nature  humaine  et  sont   de  nature  divine. Premièrement,           Il                  est           appelé  ‘Admirable, Conseiller   (littéralement,  Admirable  conseiller). Le mot ‘Admirable’ décrit ce qui est surnaturel ; donc le Messie donnera il des conseils surnaturels. Deuxièmement,  Il est  appelé  ‘le  Dieu  puissant’, démontrant  que  le  Messie  n’est autre  que  Dieu Lui-même.  Troisièmement,  Il  est  appelé  ‘Père éternel’, un titre qui met en avant les soins paternels  et  éternels   du   Messie   pour  Son   peuple. Quatrièmement,   Il  est  appelé  le  ‘Prince  de  la paix’.   Le  Messie est Celui  qui  apporte  la  paix  à l’individu  qui  l’accepte  (Jean  14  :27)  et  la  paix dans  le  monde  lorsqu’il  établira  Son  règne  sur terre (Ésaïe 9 :7).  Il est clair lorsqu’on lit Luc 1 :30- 33 que Jésus remplit cette prophétie en tant que le Dieu-Homme qui un jour gouvernera le monde sur le trône de David.

En  comparant  ces  quelques  prophéties  messianiques,  il est  évident  qu’elles  sont  accomplies en Jésus le Messie.  Mais certains ne sont pas prêts à croire ces choses et ceci pour deux raisons.

Les  uns  disent  que  les écrivains  du Nouveau- Testament auraient pu écrire l’histoire de  la vie de Jésus afin qu’elle corresponde avec ou qu’elle ressemble à l’accomplissement des prophéties mentionnées dans cet exposé. Impossible ! Les faits de sa naissance, de sa vie, de sa mort et de sa résurrection sont des faits historiques sûrs, et pas fabriqués par ses disciples.

Les autres croient que les événements de la vie de Jésus  ont pu arriver  par  hasard,  ou  par  pure coïncidence    pour   être   en   accord   avec   les prophéties  majeures  mentionnées.   La chance  et le hasard sont éliminés par la science de la probabilité.  Le professeur  Pierre Stoner écrit, en utilisant la science moderne de la probabilité par rap­ port à seulement  huit de ces prophéties  : ” Nous avons  constaté  que  la  chance  qu’un homme  ait pu accomplir huit de ces prophéties est de l’ordre de     100,000,000,000,000,000     ”     (McDowell, Evidence That demands A Verdict -Évidence qui demande  un verdict- p. 175.

Nous  avons  vu  que  l’évidence  écrite  concernant Jésus en tant que Messie a eu suffisamment de  témoins  fiables  et  historiques.    Résistant  à deux  mille ans d’examens  intenses, elle a prouvé sa validité – plus que tout autre livre de littérature dans  l’histoire  du  monde.   L’évidence  ”  ne  peut être délaissée au profit de désirs, de présuppositions   philosophiques,   ou  de   manœuvres   littéraires    “.     (J. W. Montgomery,   History   & Christianity – Histoire et Christianisme -p. 40).

Lorsqu’un témoin donne  des preuves dans  un tribunal, un juge  doit  prendre  une  décision soit de  les  croire ou  de  les  rejeter.   Les  preuves  que Jésus est le Messie ont été présentées ; vous êtes le juge ;une décision doit être prise, soit de croire soit de rejeter ces preuves.  Vous ne pouvez rester neutre, car si vous ne prenez pas de décision, c’est comme si vous décidiez de ne pas croire.

Si  vous  rejetez  Jésus,  vous  le  faites,   non parce   que   les  faits   sont   manquants,   mais parce  que vous choisissez de ne pas  croire les évidences.  Ce n’est pas  tant parce que vous ne pouvez   pas   croire  mais  parce   que  vous  ne voulez pas  croire.

Que  vous  l’admettiez  ou  non,  votre  destinée éternelle   dépend   de   Jésus   qui   est   le   Messie. Maintenant que vous savez comment reconnaître le vrai Messie, voulez-vous  le recevoir en tant que votre  Messie, le seul  qui  peut vous  apporter  le pardon  des  péchés  et  la  paix  avec  Dieu  ?    Le Messie apportera  la paix dans votre cœur et une plénitude dans votre vie qui ne peuvent se trouver dans les richesses ou les religions de ce monde.

Si vous avez besoin d’aide pour formuler votre décision, la prière suivante  pourra vous servir de guide afin d’exprimer votre foi en Jésus le Messie.

Mon Dieu, je confesse que j’ai  péché  contre Toi. Je crois que Jésus le Messie est mort pour mon péché, et qu’en le recevant j’obtiens le par­ don du péché par Sa mort expiatoire. Merci d’avoir enlevé mon péché à cause du sang versé du Messie et merci  de m’avoir  donné la  paix.

Si vous avez sincèrement récité cette prière, ou si vous souhaitez avoir plus d’informations, n’hésitez pas à nous contacter.

(Les versets contenus dans cet article sont tirés de la version Second – révisée en 79 – ou de la version Darby.)




Ces Os Vivront

L’article qui suit est dédié à Israël et traite de questions relatives au peuple et au pays d’Israël. Les hostilités récentes entre les Israéliens et le groupe de terroristes Hezbollah qui opère depuis le Liban nous démontrent que nous ne devons pas nous relâcher dans la prière. Continuons d’encourager les citoyens de cette petite nation déchirée par les conflits. Les tendances actuelles dans le Moyen-Orient soulignent immanquablement la grande importance de ce qui se passe dans cette région. Toute nation sur terre, y compris, bien sûr, les Etats-Unis d’Amérique, est liée inexorablement à Israël et que les dirigeants politiques le comprennent ou non – au plan de Dieu pour le pays et le peuple juif.

Lorsqu’on pense à l’impact qu’Israël a eu sur les nations qui l’ont touché en bien ou en mal, on peut commencer à sonder l’ampleur du rôle qu’Israël occupe dans le programme de Dieu. Ceux qui entretiennent des plans malsains contre cette nation seraient bien avisés d’explorer les Ecritures sur le sujet et d’étudier attentivement l’histoire qui s’y rattache. Après tout, le vieil adage “un homme averti en vaut deux” est certainement de mise lorsqu’il s’agit d’Israël et des Juifs. Il est certain qu’un grand nombre de misères internationales auraient pû être évitées si les nations d’autrefois avaient compris que Dieu était sérieux lorsqu’il a inspiré le prophète Zacharie à écrire: “Celui qui te touche (Israël) touche l’oeil de Dieu” (Zach. 2:8).

Cependant, les chefs (leaders) modernes ne sont pas enclins à faire mieux et, sans discernement spirituel, il semble qu’ils continuent à faire la même erreur. L’lraq en est une bonne illustration. Avec les ruines de l’ancienne Babylone devant les yeux, Saddam Hussein insiste à crier son intention de détruire Israël un jour. Lancer des Scuds ne servira à rien et un jour le “nouveau Nébucanétsar” quittera la scène et son peuple devra en subir les conséquences.

Je crains bien que, de façon générale, même ceux qui étudient les Ecritures et les acceptent ne réalisent pas l’ampleur de l’amour de Dieu et Son dévouement pour Son pays, Israël. Des multitudes de gens, qui s’identifient en tant que Chrétiens, ne comprennent pas pleinement Son amour pour le peuple Juif.

Un survol d’Ézéchiel 36 et 37 peut donner une bonne idée du chemin que la nation choisie suit actuellement. Ces chapitres éclaircissement la question.

L’AMOUR INCONDITIONNEL DE DIEU POUR CE PAYS

Les richesses centrales de l’Alliance Abrahamique se trouvent dans la promesse de Dieu qui veut que le pays soit une possession permanente la déclaration confirmant que les descendants physiques du patriarche habiteront la terre bénie: “Car tout le pays que tu vois, je le donnerai à toi et à ta postérité pour toujours. Je rendrai ta postérité comme la poussière de la terre, en sorte que, si quelqu’un peut compter la poussière de la terre, ta postérité aussi sera comptée.” (Gen. 13:15-17).

La prophétie merveilleuse d’Ézéchiel 36:35 formera et nuancera la pensée de ceux qui désirent connaitre le plan ultime pour le pays d’Israël. A ce propos, le Seigneur dit, “Cette terre dévastée est devenue comme un jardin d’Eden.” Ces paroles, qui sont identifiées comme étant “la parole du Seigneur” (verset 4), parcourent le pays comme les eaux de justice qui couvriront la terre pendant le règne du Messie. Alors on peut comprendre l’attachement inhérent, très caractéristique des Juifs, pour le pays d’Israël, ce qui d’ailleurs a été évident de toute éternité. On peut dire à juste titre que, dans un sens, l’attente de cette gloire future a été écrite dans les coeurs de la nation juive si longtemps dispersée. Ezéchiel 36 : 1 à 15 concentre sur trois aspects le programme divin concernant Israël.

1. Ceux qui viennent sans permission désirant posséder la terre des Juifs seront écrasés: “Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel: Oui, dans le feu de ma jalousie, je parle contre les autres nations et contre Edom tout entier, qui se sont donné mon pays en propriété, avec toute la joie de leur coeur et le mépris de leur âme, afin d’en piller les produits. C’est pourquoi ainsi parle le Seigneur, l’Eternel: Je lève ma main! Ce sont les nations qui vous entourent qui porteront elles-mêmes leur ignominie.” Voici l’avertissement perpétuel de Dieu pour les nations, anciennes et modernes. Tout comme la clôture qui séparait la cour d’Israël de la cour des Gentils dans le Temple d’Hérode, Dieu avertit les intrus sur cette terre qu’Il a choisie pour le peuple Juif, “Avancez à vos risques”.

2. Le pays portera des fruits pour Son peuple: “Et vous, montagnes d’Israël, vous pousserez vos rameaux, et vous porterez vos fruits pour mon peuple d’Israël; car ces choses sont près d’arriver. Voici, je vous serai favorable, je me tournerai vers vous, et vous serez cultivées et ensemencées.” (Versets 8 & 9). Une des gloires d’Israël moderne c’est la façon dont la terre a prospéré depuis qu’elle est cultivée par les mains du peuple Juif qui est revenu. Des gens de différentes parties du monde ont bénéficié des innovations agricoles qui sortent d’Israël. Si c’est vrai de nos jours, qu’en sera-t-il lorsque le Messie sera là?

3. Le peuple Juif possédera le pays qui est leur héritage. Je ferai marcher sur vous des hommes, mon peuple d’Israël, et ils te posséderont; tu seras leur héritage, et tu ne les détruiras plus.” Le jour viendra – Dieu le promet – que les lamentations d’Israël pour leur pays perdu cesseront. Ezéchiel décrit l’extase provenant des coeurs des captifs qui reviennent pour l’accomplissement final: “Quand l’Eternel ramena les captifs de Sion, nous étions comme ceux qui font un rêve. Alors notre bouche était remplie de cris de joie, et notre langue, de chants d’allégresse; alors on disait parmi les nations : l’Eternel a fait pour eux de grandes choses ! L’Eternel a fait pour nous de grandes choses; nous sommes dans la joie.” (Psaume 126:1à 3).

De bien meilleures choses sont promises à l’Israël réconcilié: “Je mettrai sur vous des hommes en grand nombre, la maison d’Israël tout entière; les villes seront habitées, et l’on rebâtira sur les ruines. Je multiplierai sur vous les hommes et les animaux; ils multiplieront et seront féconds; je veux que vous soyez habitées comme auparavant, et je vous ferai plus de bien qu’autrefois; et vous saurez que je suis l’Eternel.” (Versets 10 & 11).

LA GLOIRE DE DIEU

Les versets 16 à 24 d’Ézéchiel 36 nous parlent du thème de la gloire de Dieu. Ce passage nous dit pourquoi Israël est si béni et le pays qu’il a mis à part si favorisé. Israël existe en tant que témoignage de la fidélité, de la force et de la majesté de Yahvé. Esaïe 43:10 l’explique de façon éloquente: “C’est vous qui êtes mes témoins, – oracle de l’Eternel -, (vous), et Mon Serviteur que j’ai choisi, afin que vous le reconnaissiez, que vous me croyiez et compreniez que c’est moi: avant moi il n’a pas été formé de Dieu, et après moi il n’y en aura pas.” La Parole explique d’une manière significative, “Ce n’est pas à cause de vous que j’agis de la sorte, maison d’Israël; c’est à cause de mon saint nom…” (verset 22). Dieu témoignait de Sa propre gloire à travers la nation-témoin qu’II avait choisie.

Alors, les dispersions cycliques d’Israël de leur pays sont expliquées par le verset 20, “ils ont profané Mon saint nom…” Les transgressions d’Israël, pour lesquelles ce peuple serait corrigé, avait amené les nations avoisinantes à se moquer de Dieu et à prendre à la légère ceux qui avaient té désignés en tant que Son peuple: “C’est le peuple de l’Eternel, c’est de Son pays qu’ils sont sortis.” L’enjeu dans ce passage c’est le caractère sacré, l’honneur du nom de Dieu. Mais, tout comme la phase corrective d’Israël devait avoir pour résultat l’humiliation et la dérision, sa restauration établira, de manière encore plus magnifique, la gloire de Dieu qui l’aura rendue possible. Son nom sera à la fin, sanctifié: “Je sanctifierai mon grand nom, quia été profané parmi les nations, (ce nom) que vous avez profané au milieu d’elles, et les nations reconnaîtront que je suis l’Eternel…” (verset 23).

De la bouche de Dieu, Israël fut conçu, formé et façonné pour Sa gloire: “Tous ceux qui s’appellent de mon nom, et que j’ai créés pour ma gloire, que j’ai formés et que j’ai faits.” (Esaïe 43:7).

LA RÉCONCILIATION ET LA RESTAURATION D’ISRAEL

L’histoire du peuple Juif nous démontre comment l’intégrité de Dieu sera justifiée et Sa gloire manifestée. Ezéchiel 36:25 à 38 nous explique comment ceci s’accomplira.

Premièrementla repentance nationale: “Je vous sauverai de toutes vos souillures” dit le Seigneur (verset 29). La repentance est fondamentale: “Alors vous vous souviendrez de votre conduite qui était mauvaise et de vos actions qui n’étaient pas bonnes; vous ne pourrez plus vous regarder en face, à cause de vos fautes et de vos horreurs.” (verset 31). Le résultat, comme dans toute vraie repentance, consiste à se détourner de l’idolâtrie et de toute mauvaise voie vers Dieu.

Ensuite vient l e réveil, un réveil qui va plus loin que tout ce qui a été connu dans l’histoire d’Israël et du peuple Juif. C’est de toute évidence reliée à la phase future de la réconciliation avec le Messie. La réalité de la relation produite par ce réveil sera un nouveau coeur, un nouvel esprit, et une nouvelle condition. “Je vous donnerai un coeur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau; j’ôterai de votre chair le coeur de pierre et je vous donnerai un coeur de chair. Je mettrai mon Esprit en vous et je ferai que vous suiviez mes prescriptions et pratiquiez mes ordonnances. Vous habiterez le pays que j’ai donné à vos pères; vous serez mon peuple, et je serai votre Dieu.” (versets 26-28).

Après le réveil vient la restauration. Nous lisons au verset 24: “Je vous retirerai d’entre les nations, je vous rassemblerai de tous les pays et je vous ramènerai sur votre territoire.” Une fois qu’ils seront en sécurité dans leur pays, il n’y aura plus de famine, d’idolâtrie, de mauvaises actions, ils ne seront plus honteux parmi les nations. Purifié, en sécurité et satisfait, Israël habitera dans le pays promis à Abraham pour ses descendants – un pays qui “est devenu comme le jardin d’Eden”. (verset 35).

Finalement, les nations reconnaîtront Israël. La repentance, le réveil et la restauration d’Israël démontreront l’évidence de la fidélité, de la force et de la gloire de Dieu qui ne peuvent être corrompues ou dissuadées par aucun événement humain. Il a fait des promesses; Il accomplira ces promesses. Alors, les nations survivantes seront contraintes d’acclamer Sa gloire: “Et les nations qui resteront autour de vous sauront que moi, l’Eternel, j’ai re9âti ce qui était abattu, et planté ce qui était dévasté. Moi, l’Eternel, j’ai parlé, et j’agirai.”

Le chapitre 37 colore merveilleusement l’image donnée dans Ezéchiel 36 et explique comment tout ceci se passera. La vision impressionnante a inspiré la composition de petits refrains qui ont rappelé aux générations successives qu’un jour ! Israël dispersé se rassemblera, se lèvera, et “marchera” (37:1-10). Cette promesse est certaine. En fait, nous voyons, dans le retour des Juifs de 150 nations au pays, le présage du rassemblement à son apogée, tel que décrit ici.

Le prophète étonné pose une question désespérée alors qu’il regarde la vallée couverte des ossements des morts. Cette question fut posée par chaque génération qui a été touchée par le Juif errant pendant la longue dispersion: “Ces os pourront-ils revivre?” (verset 3). Bien sûr, la réponse logique de tout être humain serait “Non!” Mais le but de la vision est de démontrer que le Dieu de l’improbable peut faire l’impossible. Il y aura un “mouvement” (verset 7) dans la vallée… les os s’approcheront les uns des autres, il leur viendra des nerfs, la chair croîtra, et la peau les couvrira par-dessus… et l’esprit entrera en eux des quatre vents; ces os se tiendront sur leurs pieds et formeront “une armée nombreuse, très nombreuse” (verset 10).

L’explication que le Seigneur donne de cette vision précise que ces os représentent la “maison d’Israël” (verset 11) et le moyen par lequel “l’espoir perdu” d’Israël sera restitué. Les versets 12 à 14 comprennent trois phases du cheminement d’Israël vers sa destinée avec le Messie.

La première phase, Le Retour au Pays: “Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel: Voici, j’ouvrirai vos sépulcres, je vous ferai sortir de vos sépulcres, ô mon peuple, et je vous ramènerai dans le pays d’Israël.” L’implication, tout à fait en harmonie avec la vision, est que ce retour au pays se fera dans l’incrédulité – un corps sans vie.

La deuxième phase, La reconnaissance que leur Retour a été opéré par Dieu: “Et vous saurez que je suis l’Eternel, lorsque j’ouvrirai vos sépulcres, ô mon peuple, et je vous ramènerai dans le pays d’Israël” (verset 13).

La troisième phase, La Réconciliation avec le Messie: “Je mettrai mon Esprit en vous et vous vivrez; je vous rétablirai dans votre pays, et vous saurez que moi, l’Eternel, j’ai parlé et agi dit l’Eternel.” (verset 14).

A cette prophétie visuelle stupéfiante, le Seigneur ajoute une illustration verbale en parlant de deux morceaux de bois unis dans sa main (versets 15 à 28). Ils représentent la nation réunie. Lorsque la nation fut divisée pendant le règne du fils de Salomon, Jéroboam, le schisme devint irréparable. Israël fut dispersé, et plus tard Juda le fut également. Cependant, “Ephraïm, et… toute la maison d’Israël, ses compagnons (les tribus du nord)” seront réunies, enfin, à Juda et Benjamin, les tribus du sud (verset 16), et elles seront réunies sous la régence de “David, mon serviteur, (qui) sera leur roi” (verset 24).

Alors…

“Ils habiteront le pays que j’ai donné à mon serviteur Jacob” (verset 25);

“Je traiterai avec eux une alliance de paix” (verset 26a);

“Je placerai mon sanctuaire au milieu d’eux pour toujours” (verset 26b).

Chez eux, en paix, dans la présence du Seigneur – qui pourrait demander mieux? En conclusion, comment pourrions-nous le dire mieux que le Saint-Esprit l’a inspiré: “Et les nations sauront que je suis l’Eternel, qui sanctifie Israël, lorsque mon sanctuaire sera pour toujours au milieu d’eux” (verset 28).




Hanoucca : la fête des Lumières

C’était en 168 avant notre ère, dans une petite ville de l’ancien Israël. La lutte entre le compromis spirituel et la détermination battait son plein.

Le prêtre âgé était intraitable, son regard d’acier ferme dans sa résolution. « Sois raisonnable, vieil homme », dit le capitaine, alors que sa petite bande de soldats retenait nerveusement la foule. Le capitaine continua. « Vous connaissez nos ordres. Et vous connaissez le décret de son Excellence, le roi Antiochus Épiphane (Dieu Manifesté). » « Vous voulez dire Epimanes (le fou) », rétorqua un malin spectateur.

Le capitaine dit d’une voix rageuse, « Ça suffit ! Mattathias, vous êtes un chef respecté ici à Modin. Les gens ont les yeux fixés sur vous. C’est votre dernière chance d’être un bon exemple en présentant une offrande à Zeus, notre plus grand dieu. Je veux votre réponse finale – maintenant ! Allez-vous ou non sacrifier ce porc sur l’autel ? » Tous les yeux se tournèrent vers le rebelle obstiné. Entouré de ses cinq grands garçons – Jean, Siméon, Juda (appelé Maccabée), Éléazar, et Jonathan – Mattathias se leva, comme si ce défi avait renouvelé ses forces.

La foule retint son souffle alors que l’homme âgé faisait un pas en avant. D’un pas ferme et d’une allure décidée, il dit : « Même si toutes les nations qui vivent sous le règne du roi lui obéissent et choisissent de se plier à ses commandements en s’éloignant de la religion de leurs pères, moi et mes fils, ainsi que mes frères, nous vivrons selon l’alliance de nos pères. Nous n’abandonnerons pas la loi et les ordonnances. Nous n’obéirons pas aux paroles du roi en nous détournant de notre religion ».

« Très bien », siffla le capitaine. « Vous payerez de votre vie pour votre insolence ». « Attendez, capitaine », dit un homme en s’avançant. « Nous, les Juifs, ne sommes pas si intraitables que nous ne puissions être conciliants envers nos amis syriens et leurs coutumes grecques. Je sacrifierai votre porc ». L’homme prit le couteau, regarda autour de lui comme s’il cherchait l’approbation, et s’approcha de l’animal qui était couché sur l’autel. La foule était silencieuse alors qu’un sourire de satisfaction traversait le visage de cet homme.

Soudainement, un cri furieux retentit derrière lui. C’était la voix de Mattathias. « Non » ! s’écria-t-il, s’élançant vers le lieu de sacrifice. Sortant une épée de sa tunique, Mattathias transperça l’apostat horrifié. Voyant le courage de leur père, ses cinq fils sortirent leur épée et se jetèrent sur le capitaine et ses troupes. La bataille fut terminée en quelques minutes.

Dégoûté, Mattathias démolit l’hôtel avec son sacrifice profane. Ensuite, se tenant au dessus de ses adversaires vaincus, il cria à tous les badauds timides : « Que ceux d’entre vous qui êtes zélés pour les lois de ce pays et pour l’adoration de Dieu me suivent ! » Et sur ce, Mattathias et ses cinq fils filèrent à toute allure dans les collines, commençant une guérilla prolongée contre les troupes syriennes et leur roi Antiochus Épiphane.

Cette histoire raconte une période étonnante de l’histoire juive. Les événements qui suivirent cet épisode eurent pour résultat l’institution d’une des fêtes les plus célébrées en Israël, la fête d’hiver de Hanoucca ou fête des Lumières.

L’origine et la description de Hanoucca

La fête de Hanoucca (lit. Dédicace) n’est pas une fête instituée par Dieu. C’est une fête instituée par l’homme afin de commémorer une grande victoire militaire et un exploit spirituel du peuple juif pendant une des plus sombres périodes de son histoire.

L’événement eut lieu pendant les 400 ans qui séparent l’Ancien et le Nouveau Testament, période au cours de laquelle la nation d’Israël vécut des changements dramatiques. Le plus grand changement survint lorsqu’un jeune macédonien, le général Alexandre le Grand, conquit, avant qu’il ait 33 ans, la plus grande partie du monde connu d’alors. Le territoire assujetti comprenait le pays d’Israël.

Alexandre était un soldat impitoyable, mais également un diplomate rusé. Il comprit que le meilleur moyen d’assurer un royaume uni serait de créer une culture universelle basée sur la même langue, les mêmes philosophies, les mêmes plaisirs, et l’adoration des mêmes dieux. Les armes les plus puissantes qu’Alexandre avait à sa disposition étaient l’influence et l’infiltration de la culture grecque ainsi que son mode de vie. Il les utilisa à fond. Ceci affecta, bien sûr, la nation d’Israël. C’est dans ce contexte de changement d’identité culturelle complet que le peuple de Dieu fit face à son plus grand défi et sa plus grande menace.

Après qu’Alexandre mourut à l’âge de 33 ans, suite à une vie de débauche, son royaume fut divisé entre ses quatre généraux. Deux dynasties en découlèrent : la dynastie des Ptolémés et celle des Sélucides. L’empire des Ptolémés avait sa capitale à Alexandrie, en Egypte alors que l’empire Sélucide avait pour capitale Antioche, en Syrie. Israël se trouvait au milieu de ces deux royaumes opposés et portait le poids de leur animosité. La période la plus difficile pour Israël survint lorsque le chef Sélucide Antiochus IV (ou Épiphanes, comme il s’était lui-même surnommé), vint au pouvoir. En 168 avant notre ère, Antiochus s’embarqua pour une expédition en Egypte afin de vaincre son rival de longue date. Il eut quelques succès dans ses efforts de guerre ; cependant, alors qu’il s’apprêtait à donner le coup de grâce, une puissance venant de l’ouest interrompit ses plans. Rome demanda qu’il cesse sa campagne militaire contre l’Egypte et qu’il retourne en Syrie. S’il n’obéissait pas, ses forces subiraient la colère de Rome dans toute sa fureur.

Antiochus n’avait pas le choix et quitta l’Egypte contre son gré. En retournant en Syrie, il trouva le moyen d’assouvir sa déception et sa colère. En traversant le pays d’Israël, il décida d’établir une série de lois afin de se débarrasser des problèmes qu’il avait avec le peuple juif. Réaffirmant le rêve d’Alexandre de faire un peuple à travers une culture, Antiochus décréta que les Juifs devaient changer. A compter de ce jour, les Juifs n’avaient plus le droit, sous peine de mort, de circoncire leurs nouveaux-nés, de célébrer leurs fêtes juives, d’observer le Sabbat, d’offrir les sacrifices quotidiens, et de lire ou posséder une Torah. En plus, chaque localité devait ériger un autel dédié à Zeus, le dieu suprême grec. Sur ces autels, ils étaient contraints de sacrifier un cochon – bien évidemment un animal impur et odieux aux yeux des Juifs – et de rendre hommage aux divinités grecques. Afin d’imposer ces nouvelles coutumes, Antiochus se rendit dans le Temple juif à Jérusalem, déroba les objets sacrés, mit une image de Zeus sur l’autel de bronze et sacrifia un porc devant tout le monde. La date était le 25e jour de Kislev, en 168 avant notre ère.

Ce revirement des circonstances stupéfia la population juive. Elle devait montrer son allégeance d’une façon ou d’une autre. Il ne pouvait pas y avoir de demi-mesure. Elle allait devoir choisir entre suivre le Seigneur et garder ses préceptes, en payant de sa vie, ou se plier aux pressions et adopter les coutumes grecques. C’était une décision très difficile.

Plusieurs Israélites décidèrent de faire des compromis. En pesant le pour et le contre, ils se dirent qu’il valait mieux être un apostat vivant qu’un orthodoxe mort. Ceux qui choisissaient d’accepter la culture grecque prenaient souvent des noms grecs. Ils étudiaient la littérature et la philosophie grecques. Ils allaient au nouveau gymnase à Jérusalem, où les athlètes participaient à des événements sportifs complètement nus devant l’auditoire. Quelques athlètes juifs allaient jusqu’à avoir une opération chirurgicale afin de cacher leur circoncision. Ceux qui se laissaient influencer par la culture grecque étaient connus sous le nom de Juifs hellénisés. Ils n’étaient pas appréciés des autres Juifs, qui ne voulaient pas les imiter et qui s’efforçaient de garder les coutumes et les lois traditionnelles. La mauvaise volonté de ces deux groupes se faisait ressentir même dans l’église primitive. Dans Actes 6.1, nous voyons les veuves des Juifs hellénisés qui étaient délaissées par les Juifs hébraïques dans le service quotidien de la nourriture. C’est peu de choses sans doute, mais ceci laisse entrevoir les tensions et les préjugés qui existaient entre ces deux camps. Ceux qui ne se pliaient pas aux décrets d’Antiochus étaient brutalement torturés et tués. Antiochus tenait parole à cet égard. Des milliers périrent à cause de ses décisions cruelles.

Peu après qu’Antiochus ait promulgué ce décret et souillé le Temple, un groupe de ses acolytes vint dans la petite ville de Modin, au nord de Jérusalem, où vivaient Mattathias et ses cinq fils. Suite à l’événement de l’autel décrit en introduction, Mattathias s’enfuit dans les collines avec ses fils et tous ceux qui choisirent de les suivre. Pendant cette année-là, Mattathias attaqua les avant-postes syriens, détruisit les idoles étrangères ainsi que leurs autels et fit circoncire les jeunes garçons. Il mourut avant la fin de l’année, non sans avoir confié l’armée à son fils Juda Maccabée. Ce fut un choix judicieux.

Juda et ses hommes furent bientôt confrontés à une bataille avec les Syriens. Alors que tout était contre eux, avec parfois des armées ennemies treize fois plus nombreuses que la leur, Juda et ses hommes devinrent des guerriers chevronnés. Suite à l’une de ces batailles, Juda informa ses troupes qu’il était temps d’aller à Jérusalem. Ce qu’ils virent en allant au Mont du Temple en fit pleurer plusieurs. Les portes du Temple étaient brûlées. Les rideaux sacrés étaient déchirés. Le Temple était abandonné depuis plusieurs années. L’autel des sacrifices était souillé par l’idole de Zeus et les restes de porcs sacrifiés. C’était une scène trop difficile à supporter.

En dépit des circonstances dangereuses, Juda le Maccabée rallia ses troupes. Il leur demanda de nettoyer le Temple et de le consacrer de nouveau à Dieu. Les jours qui suivirent furent remplis d’activités. Ils purifièrent le Temple. Ils construisirent un nouveau chandelier, une nouvelle table pour le pain, un nouvel autel pour l’encens, de nouveaux rideaux, de nouvelles portes. Ils démantelèrent le vieil autel pour les sacrifices et le remplacèrent par un nouvel autel fait de pierres non taillées.

Enfin, la tâche était accomplie. Le 25e jour de Kislev, en 165 avant notre ère, exactement trois ans après qu’il eût été souillé par Antiochus et ses troupes, le Temple nettoyé fut dédié par Juda et le peuple d’Israël. Il fut dédié non à Zeus ou à Apollon, mais au Dieu éternel d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Ce fut une fête solennelle. Ce fut également un moment de réjouissance. La célébration dura huit jours et il y eut de la musique, des festins, de l’adoration et des louanges rendues à Dieu. Juda décréta que cette fête devrait être célébrée chaque année, pendant huit jours, en mémoire de la « restauration du Temple ». Voilà comment la fête de la Dédicace ou Hanoucca fut instituée.

On s’est parfois demandé pourquoi les Maccabées choisirent de fixer à huit jours la durée de Hanoucca. Selon une légende, lorsque les Maccabées vinrent dans le Temple, ils ne trouvèrent qu’une fiole d’huile consacrée avec laquelle allumer la flamme éternelle du chandelier. La légende raconte que, miraculeusement, l’huile dura huit jours, donnant assez de temps pour en préparer d’autres. Cette histoire ne se trouve pas dans les plus anciens récits qui relatent ces événements. Le miracle de l’huile a probablement été ajouté à l’histoire de Hanoucca afin d’aider à perpétuer la célébration de cette fête. Ce n’était pas nécessaire cependant, car le vrai miracle de l’histoire est plutôt la manière dont Dieu protégea Son peuple et le délivra des ennemis qui l’opprimaient. Cependant, le miracle légendaire de l’huile est la raison que le peuple juif donne de nos jours pour expliquer pourquoi Hanoucca est célébré pendant huit jours.

La fête de Hanoucca

À partir du 25e jour de mois de Kislev (calendrier lunaire utilisé par le peuple juif qui correspond au mois de novembre-décembre du calendrier solaire), Hanoucca est observé pendant huit jours. Même si à l’origine c’était une fête moins importante que les fêtes bibliques, de nos jours c’est, avec la Pâque, l’une des deux fêtes les plus observées parmi la plupart des Juifs. Hanoucca est un temps joyeux avec de bons repas, des réunions familiales, et des jeux pour les enfants. On peut travailler pendant la saison de Hanoucca, mais cela n’est pas encouragé.

Hanoucca commence dans la famille avec l’allumage des bougies de fêtes. Le chandelier utilisé est unique. Le chandelier de Hanoucca, ou ‘hanouccia, a neuf branches. Une chandelle est ajoutée chaque soir en mémoire des huit jours pendant lesquels l’huile aurait duré au temps des Maccabées. La neuvième chandelle, appelée le shammash (serviteur), est utilisée pour allumer les huit autres. La ménora est normalement placée près d’une fenêtre afin que sa lumière témoigne du miracle qui survint il y a si longtemps. Après avoir allumé la ménora, la famille chante des cantiques. Un des cantiques traditionnels est intitulé Maoz Tzur, et celui-ci parle de la puissance de Dieu à délivrer.

Des repas particuliers font partie de cette fête. Des plats frits dans l’huile, tels que les crêpes de pommes de terre (latkes), sont consommés avec de la purée de pommes. En Israël, on mange des beignets (doughnuts).

Plus tard dans la soirée, le moment tant attendu des enfants finit par arriver. Des cadeaux de Hanoucca sont échangés. Certains parents donnent tous les cadeaux le premier soir, alors que d’autres les étalent pendant huit jours. Les enfants reçoivent souvent ce qui est appelé gelt (argent) de Hanoucca, parfois en forme de pièces faites en chocolat et parfois en vraies pièces.

Outre les cadeaux, les enfants jouent à faire tourner une toupie appelée la dreidel. Cette toupie a quatre côtés. Les enfants la font tourner pour voir qui va gagner. L’enjeu est soit des bonbons, soit des pièces, soit d’autres choses. Sur chacune des facettes de cette toupie se trouve une lettre hébraïque. Les quatre lettres composent un acrostiche qui représente la phrase suivante : « Un grand miracle est arrivé ici ».

En Israël, Hanoucca est également célébrée par une course de relais avec torches, partant de l’ancienne ville de Modin et allant jusqu’à la ville de Jérusalem. De grandes ménoras de Hanoucca sont placées sur les bâtiments publics. Parfois l’oratorio d’Haendel, Juda Maccabée, est joué.

Nul doute que la façon dont cette fête de Hanoucca est célébrée a largement été influencée par la fête de Noël. Les deux fêtes sont célébrées à peu près en même temps. Les deux comprennent des repas de famille pleins de gaieté et de bons voeux. Il a été difficile pour la minorité juive vivant au milieu d’une grande majorité de non-Juifs de garder l’identité distincte de la fête juive de Hanoucca pendant cette saison. Entourée de chants de Noël, de crèches de Noël, d’arbres de Noël, etc., il a été difficile de ne pas incorporer un peu de l’esprit de Noël dans la célébration de Hanoucca. Certaines familles juives apportent même un arbre de Noël ou un arbuste de Hanoucca dans leur maison, qu’elles décorent comme toute famille non-juive le ferait. D’autres familles essayent de résister à la tentation. Un auteur juif a écrit : « Apprécier ne veut pas dire s’approprier une chose ou une pratique. Parce que l’appropriation mène à la confusion, à la perte d’identité, et ensuite à l’assimilation. Et l’assimilation est exactement ce que les Maccabées et leurs descendants ont essayé d’éviter S’approprier la fête de Noël équivaudrait à donner la victoire posthume à Antiochus. Noël n’a pas sa place dans un foyer juif ».

Tout ce que cet auteur dit est valable, sauf que l’origine de la fête de Noël est la naissance du Christ. Si Jésus est le Messie, tout comme Il l’a affirmé, alors l’incorporation d’une célébration de sa naissance dans les festivités de Hanoucca ne serait pas une négation de la foi juive, mais plutôt une affirmation culminante de celle-ci. Ce serait une assimilation dans la vérité, ce qui n’est pas à éviter mais à adopter.

L’importance de Hanoucca

Hanoucca et Noël sont semblables si on considère leur proximité dans le calendrier, l’échange des cadeaux, les lumières, ainsi que leur thème commun – les miracles. Les chrétiens selon la Bible croient également que sans Hanoucca, il n’y aurait pas de fête de Noël. Si Dieu n’avait pas préservé le peuple juif (ainsi qu’il était promis dans Jérémie 31.35-36) pendant les événements qui entourent Hanoucca, alors Jésus de Nazareth ne serait pas né et n’aurait pas pu affirmer ses attributs messianiques.

Ce n’était pas par hasard que Jésus a choisi l’occasion de Hanoucca (Jean 10.22 Or, on célébrait à Jérusalem la fête de la Dédicace, et c’était l’hiver) pour faire l’une de ses plus étonnantes déclarations. Il a dit : Moi et mon Père, nous sommes un (Jean 10.30). Jésus affirmait la vérité qu’il n’y a qu’un seul Dieu, mais qu’il existe en plusieurs personnes, Lui-même étant l’une de ces personnes. Comment pouvait-Il affirmer une telle chose ? La réponse se trouve dans le tombeau vide. C’est sur ce point que l’apparition de Jésus à Hanoucca devient importante. Antiochus IV déclara être Dieu. Jésus aussi. La différence étant que Antiochus IV est mort et n’est pas revenu à la vie. Jésus le Messie, cependant, est bien vivant.

Comme la ménora de Hanoucca, le Messie vint en tant que lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël (Luc 2.32). Jésus lui-même l’a dit, Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie (Jean 8.12). Comme le shammash (la chandelle qui sert), le Messie est venu non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup (Matthieu 20.28).

À cause de la mort et de la résurrection du Messie, un grand miracle est arrivé. Pour tous ceux qui croiraient, c’est la bonne nouvelle de Hanoucca.